Bienvenue sur le FORUM des Mouleurs de pierre !

Façade en cours de rénovation

Bonjour à tout le monde, je me lance, voici la maison telle quelle lorsque je suis arrivé :





Surprise : de la pierre était cachée sous le magnifique enduit qui a disparu...

L'écrin a disparu, il reste le bijou.





Rejointement fait il y a un pile un an :





Reste le souci des encadrements de fenêtres, c'est ce qui m'a dirigé vers le site de Loup. Les angles étant dégradés, ils ont été refaits avec un magnifique ciment.

Fenêtre de gauche :



Brut de décoffrage le lendemain matin, ça peut aller pour un essai.





Essai concluant, donc on se lance sur les deux copines de droite : on vire le ciment :





Coffrages et hop-là :





Vue d'ensemble :





C'est pas fini, il reste encore deux ou trois choses à finir, mais je suis très content d'avoir trouvé la recette pour élaborer la pierre reconstituée (merci Loup ! ). La teinte n'est pas exactement la même, mais j'espère l'obtenir par badigeon ou patine au printemps prochain. Pas facile d'obtenir tout de suite le bon dosage de colorant, en tout cas, c'est très motivant, parce que l'illusion était parfaite lors de l'application du mélange (avant séchage, le mélange est bien plus foncé).



Le mélange de poudre de pierre est un régal à appliquer, ça colle nettement mieux qu'avec du sable, et rien ne tombe lorsqu'on le projette à la truelle. Trouvons-lui quand-même un défaut : pourquoi c'est pas comestible ? ? ?



A noter qu'il est possible de boucharder la pierre reconstituée 24 heures après son application, c'est assez dur, mais encore tendre pour être travaillé.

Dans ce cas, si la teinte est OK, le résultat devrait être réellement stupéfiant.
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Réponses

  • Bubu wrote: Pas facile d'obtenir tout de suite le bon dosage de colorant, en tout cas, c'est très motivant, parce que l'illusion était parfaite lors de l'application du mélange (avant séchage, le mélange est bien plus foncé).
    Si vous souhaitez avoir une idee realiste de la couleur qu aura votre pierre reconstitue .Prelevez un echantillon

    de mortier et faites le secher au four .Ainsi vous aurez une bonne idee de la couleur definitive qu aura ce

    mortier une fois pris .Cette technique est utilisee lors qu il faut "regler" la couleur d un enduit ou d un badigeon.



    Bravo pour cette belle realisation .
  • Merci Eric, votre astuce va être essayée dés demain sur le poêle à bois, ça devrait donner le même effet qu'avec un four.

    J'avais entendu parler de tests sur le béton cellulaire pour avoir très rapidement une idée de la couleur du mortier, mais votre idée paraît bien plus fiable.



    Je refais demain le dessous de la fenêtre de droite, du côté intérieur, et je vais certainement tenter dés après-demain une finition à la boucharde, avant que ça ne soit trop dur.
  • Et bien voilà quelque chose de magnifique ! Très joli résultat, juste une question Bubu : les voisins, ils disent quoi, nous aussi, nous voulons la même chose ?
  • Merci Eric, c'est une très saine émulation que de partager sur ce site, avec des connaisseurs.

    Pour la plupart de mes voisins, je préfère ne pas les évoquer, de peur de plomber l'ambiance.

    Ceci-dit, ou plutôt écrit, et pour en revenir au sujet qui nous intéresse : le bas de la maison de droite (première photo) est réalisé en fausse pierre. Je vais photographier ça discrètement dans pas longtemps, car le résultat est assez chouette.
  • Bonsoir à tous,



    La teinte finit de sécher, et finalement, c'est pas trop mal. Il y a des endroits où il est difficile de cerner du premier coup si c'est de la vraie pierre, ou bien de la reconstituée.



    M'étant offert une boucharde il y a peu, j'ai décidé de l'utiliser sur les pierres de taille extérieures, histoire d'homogénéïser l'aspect général. Normalement, il ne faut jamais abimer le calcin (la couche protectrice qui se forme sur la pierre), mais c'était une réelle tentation.

    Il faut préciser que n'ayant pas le budget pour avoir des fenêtres sur mesure, j'ai préferé prendre des tailles standard de double vitrage Brico-Popo et retailler l'encadrement en pierre. Ont été enlevés 1.5 à 2 cm de chaque côté. Du coup, la poussière de pierre bouchardée est soigneusement récupérée pour être réemployée en restauration sur les pierres d'où elle provient.

  • La que j y pense ,en fesant une photo de l echantillon seche et en le comparant a une photo de la

    pierre a imiter il est possible d affiner la ressemblance .L ideal etant de faire une photo des deux

    matieres cote a cote pour avoir la meme luminosite.
  • Oui, très important, la luminosité pour les photos. J'utilise mon téléphone pour photograpier, et c'est pas toujours terrible avec du contre-jour ou un éclairage intense.

    Dés que je remets la fenêtre, ce sera possible de photographier la pierre reconstituée intérieure qui est juste en-dessous (problème d'éclairage ! ). Finalement, je n'ai pas fait de test (four ou poêle). Je l'ai joué à l'instinct avec de l'ocre, du jaune et une couche sans teinte, et j'ai fini en frottant du sable fin et la poussière de pierre.

    Mais votre truc va être utilisé, c'est certain !
  • Bonjour, bonsoir à tous.

    Voilà où j'en suis ce soir sur la façade.



    Les fenêtres seront reposées cette semaine, merci à la météo extra-douce de ce début novembre.
  • Les deux fenêtres sont reposées, le boulot est terminé juste avant les premiers gels nocturnes.







    Reste une différence de teinte entre les trous remplis de pierre reconstituée et la véritable pierre. J'espère homogénéïser tout ça au printemps, lors de la rénovation de la dernière fenêtre, mais c'est pas bien grave. Le résultat me satisfait déjà bien par rapport à ce que c'était avant les retouches.



    Pour un essai, ça l'fait bien, et encore merci au réchauffement planétaire, qui permet de maçonner dehors avec des températures printanières au mois de novembre.
  • Bonsoir Bubu,



    Bravo pour ce très bel exemple de restauration de façade rondement mené.



    Maintenant que vous avez pris la main, j'espère que vous avez gardé du travail à l'intérieur pour continuer à user la boucharde, sinon vous allez vous ennuyer dur quand il gèlera dehors !

    Bonne continuation...
  • Merci Loup, pour les photos de ce qu'il se passe de l'autre côté des fenêtres, ça va bientôt suivre.

    Avec la boucharde, je préfère me calmer momentanément, parce que ça commence à bien user les poignets, le travail sur la façade m'a amené pas bien loin de la tendinite. En tout cas, je suis très satisfait de cet investissement.

    Ne vous inquiétez pas pour moi : je ne risque pas de m'ennuyer avec ce qu'il reste à faire à l'intérieur.

    Je réfléchis à comment refaire un sol en fausse tomettes pour les remplacer par une mosaïque de pierres reconstituées. Le souci, c'est que je me vois pas continuer à préparer le calcaire en écrabouillant les pierres à la massette. Il en faut trop pour ce boulot, et il est temps maintenant de trouver un fournisseur.
  • Passons à la face cachée de la façade, voici ce qu'il se passe de l'autre côté :





    Tout a été remis à nu pour revenir aux bases qui étaient celles des constructeurs de la maison, il y a environ deux siècles. J'ai repris le jointage intérieur, en arrivant jusque là où j'avais atteint par l'extérieur.



    Les linteaux en chêne ont été une agréable surprise lors de la dépose du superbe placo. Juste en-dessous des fenêtres, c'est de la pierre reconstituée. Encore en-dessous, un banc en chêne, passé à l'huile de lin et essence de térébenthine. Entre le banc et le sol : pierre de taille récupérée sur le sol du garage et recoupée en deux.

    La pierre reconstituée est plus agréable à l'oeil, du vrai faux authentique.



    Fenêtre de gauche :





    Fenêtre de droite :





    Entre les deux, il y avait (et il y a encore) une porte. Ici, avec l'un des isolants, avant de monter un béton cellulaire sur lequel j'ai fait mon tout premier essai de pierre reconstituée. C'est devenu une bibliothèque.





    A gauche de la fenêtre de gauche, le mur est enduit en aérienne/plâtre et sable. Le renfoncement était le début de conduit d'une cheminée, transformé en étagères pour la musique. Comme le bistre passe quand même un peu à travers l'enduit, je vais refaire le fond en enduit imitation pierre. Les spectres de bistre donneront une patine de couleurs.

    Le linteau, bien qu'en chêne, est totalement bidon. Il ne tient que sur deux à trois cm à droite, et environ dix cm à gauche. Tout le poids au-dessus repose sur une voûte, le linteau est un peu en-dessous d'elle et ne supporte que quelques dizaines de kilos de béton cellulaire et d'enduit au chanvre.





    Voici la concavité avant le relooking :





    Vue d'ensemble : elle est prise depuis l'emplacement d'un mur porteur que j'ai viré. Ce qu'il en reste est sur la droite de la photo, et je compte habiller ce bord en fausses pierres de taille reconstituées.



    A terme, il sera passé un badigeon pour blanchir le mur enduit, et j'aimerai poser un sol en apparence pierres pour que la dalle de ciment soit plus attrayante.



    A noter qu'au départ, il y avait deux pièces, voici comment on voyait la bibliothèque entre les deux fenêtres :





    Et du côté de la fenêtre de droite, ça se passait comme ça :

  • Et bien, le travail n'est pas caché !!!!

    Ce n'est que du PLAISIR...
  • Merci Eric...

    Si si, il reste du travail caché dans cette pièce, il reste à finir un mur :





    Demain, je pose un faux linteau en déco sur la fenêtre de gauche, avec une partie de ces boiseries. Du chêne de récupe, découpé en fines tranches qui seront collées au mastic acrylique.







    La fenêtre de droite va être changée pour cause de vantail fendu. La suivante aura une marche en pierre de taille, et son faux linteau en vrai chêne. Le même enduit aérienne/plâtre/sable recouvrira le mur de chaux et chanvre.
  • Bonjour Bubu,



    Sous les plâtres et les tapisseries se cachait une bien belle et vieille "dame". Bravo d'avoir su la découvrir et de la remettre si bien en valeur. Je pense que beaucoup doivent vous envier d'avoir un tel sujet de motivation.



    Bonne continuation.
  • Merci à vous Loup...



    Cette belle et vieille dame va continuer à être l'unique objet de mes attentions manuelles encore quelques temps. Le forum sera tenu régulièrement au courant des rebondissements de cette longue histoire d'amour.
  • Bonjour à tous et à toutes...



    Les travaux ont avancé depuis les dernières news, et j'éditerai prochainement des photos sur de la pierre reconstituée et naturelle. En attendant d'avoir un appareil photo de qualité satisfaisante, voici quelques clichés pris par un copain photographe. Rien vraiment sur le thème de la pierre reconstituée, ni de l'architecture extérieure, si ce n'est pour l'instant l'extérieur... De la salle de bains !







    Puis l'intérieur :







    Ici, dans le passé, il y avait un mur, remplacé maintenant par un bar. Soyez indulgents, ce n'est pas fini, la cuisine étant à refaire entièrement. J'imagine que beaucoup d'entre nous savent ce que c'est que d'habiter dans une maison qu'on rénove.







    Le boulot sur la cuisine commencera d'ailleurs par le changement de cette fenêtre, dernier simple vitrage d'origine. Il sera remplacé par deux fenêtres à un vantail taille standart. En les solidarisant pour n'en faire qu'une, j'ai la chance de me retrouver avec un 1/2 cm de marge de chaque côté, juste ce qu'il faut ! Et c'est là qu'arrive la pierre reconstituée, les nouvelles dimensions seront plus généreuses : le linteau du bas va être cassé pour rajouter 15 cm. L'encadrement extérieur de la fenêtre étant en ciment, il sera bientôt en pîerre reconstituée. Maçonnerie sur le linteau extérieur du bas, et juste déco en enduit poudre de pierre sur le linteau du haut et les côtés verticaux.







    Ce qu'on voit derrière le bar, c'est ce coin. J'ai changé la fenêtre cet hiver : plus courte que la précédente, donc plus haute, une marche en pierre reconstituée a été installée. Pour les tâches sur l'enduit en aérienne/plâtre/sable, je crois que ça vient d'un coup de meuleuse un peu trop près alors que c'était encore frais. Pas trop grave, ça sera repris ultérieurement.

    On est d'accord là-dessus : le Vespa n'a rien à faire dans le thème, mais c'est la seule photo de bonne qualité dont je dispose pour l'instant sur ce coin. Et entre nous, il a quand-même une belle gueule. Il a aussi permis de me véhiculer jusqu'au chantier de deux (fort sympathiques) membres du forum, qui sont dans la restauration de pierre dans un projet plutôt bien costaud et de caractère. Je leur donne le bonjour en souhaitant que le chantier avance bien, tout en précisant que la sauce moutarde est encore bien présente dans mes souvenirs... Peut-être même ausi dans mes rêves, mais je doute d'arriver un jour à un tel résultat. Finissons déjà la cuisine.







    Vue d'ensemble du salon :







    Sous cet angle, on comprend mieux la disposition de la pièce, par rapport au bar qui fait la jonction entre salon et cuisine :





    Petit détail du bar. Quasiment tout l'acier utilisé est ancien, et trois trous étaient déjà percés sur une cornière. Ils sont bouchés maintenant par trois boutons rouges.







    Autre détail du bar : le pilier en chêne est mortaisé pour recevoir des tenons en acier qui permettent de le garder positionné dans la grosse poutre porteuse horizontale. Sur la droite, on voit le haut d'une ancienne porte bouchée. Le fond est en chanvre/chaux et je travaille ces jours-ci dessus. Le fond a été refait en enduit d'aérienne et poudre de pierre, et j'ai refait trois pierres de taille en pierre reconstituée.





    Et voilà, à bientôt.
  • Magnifique la mosaïque, c'est fait avec des bouts de carrelage que tu as cassé à la demande ?
  • La matière provient de derrière l'usine, qui les a longtemps jetés lorsqu'ils étaient ratés et donc invendables. Le spot est assez connu dans la région et un grand nombre de gens y viennent glaner de quoi réaliser de la mosaïque.

    Cette manière de les trouver en vrac fait qu'ils sont souvent cassés et qu'on en trouve donc très peu entiers. D'où cette technique, qui prend pas mal de temps, mais qui s'impose d'elle-même. Si tu récupères 10 ou 15 carreaux entiers sur 50 kilos d'émaux, ils auront vraiment l'air ballot au milieu de tous les nombreux autres cassés.

    Alors les entiers, tu les casses aussi !



    C'est nettement plus long à poser, mais dans le cas de ma salle de bains, la lecture de cette pose permet de faire un peu oublier qu'elle est archi-minuscule.



    J'ai retrouvé une photo du site, un bon dessin est toujours plus simple que de trop longues explications :





    Si la mosaïque t'intéresse, tu peux aller visiter ce fameux site, sur lequel on peut voir des réalisations nombreuses et souvent excellentes :

    http://www.mosaique-passion.com/
  • Bonjour à toutes et à tous...



    Je profite d'un break dans les travaux pour éditer quelques photos.

    Voici le mur entre cuisine et salon tel qu'il était à l'achat de la maison :





    Et le voilà, une fois cassé :



    Le faire disparaître a permis d'agrandir considérablement l'espace, ou du moins l'impression d'espace. La chaleur circule aussi maintenant bien mieux entre les deux moitiés de la maison, c'étaient les deux buts recherchés. On peut voir le mur blanc de la cuisine sur lequel j'ai concentré mes efforts ces derniers temps.



    Il s'agit de brique plâtrière, recouverte d'une fine couche de plâtre :





    Dans un premier temps, une photo du bar fini, prise depuis le salon. Il est à l'emplacement du mur disparu, maintient une séparation entre salon et cuisine, tout en dégageant la vue et permettant un espace de rangement confortable.





    Le meuble à construire contre le mur blanc de la cuisine retrouvera l'esprit du bar, avec le même plan de travail en chêne vitrifié, les bordures d'acier et d'émaux, et le même pilier en très vieux chêne, avec tenons en pièces d'acier forgé de récupe. Il servira principalement à poser une plaque de gaz et ranger vaisselle et casseroles, avec un volume pour la bouteille de gaz.



    La différence avec le bar sera dans le support : un enduit en pierre reconstituée sur béton cellulaire remplacera la base support en acier. Une ressemblance pour l'ensemble, mais néanmoins une technique différente. Acier pour le bar, enduit pierre reconstituée pour la cuisson, et certainement de la pierre naturelle pour le coin évier.

    On commence avec la pose de deux miroirs de récupe. Sur cette photo, celui de gauche est posé et tient, celui de droite est maintenu pendant que les solvants de la colle miroir sèchent. Au-dessus, une colle à carreaux a été posée et recouverte de sable pour obtenir une surface d'accroche. Pour un petit enduit rapide de poudre de calcaire et de chaux aérienne.



    J'ai beaucoup de chance, les deux miroirs font juste la largeur du mur. Pas besoin de découper, et c'est tant mieux parce que déjà bien difficile à manipuler. 165 x 108 chacun, il vaut mieux faire gaffe. La difficulté principale a été de les aligner horizontalement, le moindre écart serait visible.



    Voici l'enduit de poudre de pierre au-dessus des miroirs :





    Le haut du pilier de chêne, avec ses tenons en acier pour qu'il tienne bien dans la poutre horizontale qui supporte une partie de l'étage au-dessus. Bien que décoratif, il permettra d'aider à porter une partie de la charge supplémentaire rajoutée ultérieurement à l'étage.



    Je ne m'ennuie plus à passer le Rustol sur l'acier avant sa pose. Deux couches avec séchage prennent trop de temps, surtout lorsqu'on réalise que le Rustol est parfait pour neutraliser le chêne. On le passe sur bois et acier d'un coup, et on n'y pense plus !



    Le bas du pilier. De vieilles vis inoxydables sont vissées dans le bois pour permettre à la colle béton cellulaire de venir se prendre dedans. Ca évitera toute fissuration. Pour ne prendre aucun risque, je rajoute de la résine Lanko 751 (pub). Une colle de reprise pour mortiers qui permet de passiver (neutraliser) les aciers. Très utile pour marier chaux et métaux tout en évitant l'apparition de traces d'oxydation.





    Aperçu du meuble en cours de réalisation, le support est donc en béton cellulaire. J'ai rajouté un vieux fond de ciment en enduit pour homogénéïser, histoire d'être certain de ne pas voir apparaître ensuite les spectres de colle entre les blocs de BC.





    Les chutes de BC sont collées en vrac pour permettre d'accrocher le vieux ciment sur le plâtre du mur. Toujours mieux là qu'à la déchetterie.



    Les restes de chutes de BC seront écrasés du pied, tamisés et réinvestis dans des enduits. Par exemple, pour accélèrer les temps de prises, le BC étant très avide d'eau.



    Les vieilles vis sont noyées dans la colle BC.





    Découpe du plan de travail en plancher de chêne autour du vieux pilier aussi en chêne, nettement moins neuf. Pour l'anecdote, tout son aubier a été enlevé au ciseau à bois et à la meuleuse équipée d'une brosse.

    Normalement, avec la couche finale de Rustol, ce bois est totalement prêt pour supporter une fin de vie dans une cuisine.





    Habillage des contours du plan de travail avec de l'acier.





    Une plinthe d'acier pliée sur mesures, 10 cm de haut sur 5 mm d'épaisseur. Rustol et Lanko pour permettre ensuite le contact avec l'aérienne et le calcaire.





    On passe à l'installation des tiroirs, avec le bois qui les tiendra. Le BC n'aurait pas eu assez de résistance pour maintenir le poids, un support de chêne fera donc l'affaire et sera, une fois vitrifié, très bien pour contenir tout ce qui a trait au contact alimentaire.









    Le chêne vitrifié, on peut passer à la pose d'enduit calcaire. Toujours un coup de Lanko sur le bois en contact avec la chaux.





    Et ici, un maximum d'agrafes inoxydables sur toute la hauteur, histoire d'ancrer le mélange le plus possible.





    On arrive au meuble fini, l'enduit est sec. Façades d'acier sur les tiroirs, ils n'ont pas de poignées, grâces aux coulisses qui les ouvrent juste en poussant.



  • Bonjour Bubu,

    le Rustol est parfait pour neutraliser le chêne. On le passe sur bois et acier d'un coup, et on n'y pense plus !
    Très bon à savoir !

    Très bon aussi le plan de travail en plancher de chêne.



    Je suis du genre plutôt flegmard et il m'arrive de passer beaucoup de temps à me grater la tête avant de passer à l'action parceque je veux être sûr de trouver la solution la meilleure. Je deteste me rendre compte après coup que j'aurais pu faire plus simple.

    Merci pour ton post bourré d'idées et d'astuces à faire gagner du temps de réflexion pour plus d'action...



    Merlin
  • Merci Merlin...



    Et oui, les flemmards sont souvent au final les plus actifs pour trouver comment travailler moins pour obtenir plus. Rustol et bois font bon ménage, et je vais d'ailleurs faire des essais cet hiver pour voir ce que ça peut donner avec la chaux. Il y a peut-être des pistes intéressantes à défricher.



    Je reviens dans quelques temps avec un descriptif d'un encadrement de fenêtre ciment qui va devenir une pierre reconstituée. Si tout se passe bien, et après agrandissement par le bas, pour poser un double-vitrage plus grand. C'est la suite prochaine des travaux dans cette cuisine.
  • On y retourne, il est temps de passer au changement de fenêtre. Un simple vitrage va être remplacé par deux double-vitrages tailles standart, à un ventail chacun, solidarisés pour ne faire qu'un chassis.

    L'astuce permet de baisser considérablement le prix. Une fenêtre sur mesures n'est pas possible, le menuisier n'a pas les mêmes valeurs que mon budget.



    Voici la bestiole d'origine :





    Entourage en ciment repeint à la peinture pliolite. Je vais essayer de remplacer tout ça par une pierre reconstituée. Pour commencer, j'ai cassé aujourd'hui le linteau du bas. Quitte à changer de fenêtre, autant en profiter pour rajouter 20/25 cm de hauteur. Pour la largeur, j'ai beaucoup de chance : il y a un vide de 4 mm de chaque côté. Ça fait juste de quoi rajouter une petite épaisseur de calcaire. Et ensuite, un coffrage pour le linteau du bas.



  • Peinture pliolite décapée à la disqueuse équipée d'un disque abrasif. Un gobetis d'accroche très fortement dosé en liant et en résine d'accroche est appliqué sur le cadre en ciment.







    La surface sera (j'espère ! ) certainement idéale pour accrocher le calcaire en début de semaine. Il y aura juste un enduit en haut, à droite et à gauche. Pour le bas, ce sera un coffrage.

    Pour accueillir deux fenêtres réunies en une seule. Avec du mastic acrylique au milieu, pour isoler thermiquement et phoniquement.







  • Après le gobetis d'accroche, une couche de calcaire a été posée en enduit et en coffrage.

  • Et une fois sec et gratté, voici le résultat :





    Mais malheureusement, le cadre de la fenêtre était trop serré sur les côtés. Il a fallu rogner l'enduit, poser le cadre de la fenêtre et repasser de l'enduit. Ce qui donne ceci :





    Du coup, j'en ai profité, pour dégager l'enduit autour du cadre. Ça permettra de ne pas avoir de mauvaises surprises plus tard lorsque je ferai la façade en pierre apparente. Tout n'est pas gratté, il faut attendre demain pour que ce soit assez dur partout pour être travaillé.





    Je ne sais pas vraiment comment faire les joints sur cet encadrement de fenêtre. Si quelqu'un a une idée à proposer, elle sera bienvenue.
  • Salut,



    c'est sympa de nous montrer ta méthode pour les encadrements de fenêtre, je ne pensais pas pouvoir appliquer le calcaire comme un enduit... Peux-tu nous en dire plus sur ton mélange ? Au final quelle épaisseur obtiens-tu (à la louche) ?



    Pour ta dernière question, de quels joints parles-tu ? (je pourrais éventuellement te répondre mais je ne sais pas si on parle de la même chose, et je dois demander l'autorisation à une personne qui a refait comme toi ses encadrements... je te tiens au courant dès que possible).



    A+
  • Bonjour Gobouz...



    L'épaisseur des deux pierres verticales droite et gauche est de 5 mm. J'avais choisi les fenêtres pour avoir juste 1 cm de marge en tout.

    Pour le linteau du haut, j'ai recouvert comme j'ai pu, ça doit faire un bon cm une fois râpé. C'est plus épais, parce que l'ajustement de la hauteur s'est fait au chemin de fer en râpant la "pierre" horizontale coffrée du dessous.



    Mélange :

    3 volumes de calcaire pour 1 volume de liant.

    Liant : 1/3 ciment blanc et 2/3 chaux hydraulique St-Astier 3.5.

    Avec un chouïa de résine Lanko 751 pour faire coller mieux sous le linteau du haut.



    Le calcaire est tamisé, il faut que je regarde à combien.



    Pour les joints, je me demandais si je laissais tel quel, ou bien si je transformais ça en quatre ou six pierres.







    Mais une chose me gêne légèrement : l'aspect de texture est sympa, mais au niveau des contraintes physiques qui s'exerceraient sur une pierre naturelle normale, cette configuration me paraît surréaliste. En gros, le linteau tient parce qu'il est en béton ferraillé, mais pour une simple pierre de Bourgogne, la portée est trop grande. Il faudrait, architecturellement parlant, un arc ou une triangulation de décharge au-dessus de lui, ou alors, une pierre verticale au milieu pour soutenir le milieu du linteau.

    Quelqu'un a-t-il un avis ?
  • Salut Bubu,



    Personnellement, je préfère le dessin N°1, mais j'aime bien aussi ce genre d'architecture :



    http://www.bca-antiquematerials.com/images/userimgs/2/22845_1.jpg



    Je ne suis techniquement pas assez calé pour t'indiquer ce qui serait le plus adapté comme "configuration réaliste"...
  • Salut Gobouz...



    Ça, c'est de l'encadrement !

    Je vais certainement attendre le printemps, période à laquelle la façade sera refaite en pierre apparente. Maintenant que le calcaire est bien dur et que la fenêtre est posée, ça peut attendre.



    Comme toi, je préfère le schéma N°1, mais l'hiver permettra d'offrir assez de temps pour prendre la décision définitive. Voici un cliché de la fenêtre posée, vue de l'intérieur. On comprendra en la voyant qu'il reste beaucoup de boulot.







    C'est maintenant à l'intérieur que je me pose des questions, c'est bien compliqué avec la fenêtre posée. Mais dans l'immédiat, il faut que je commence les volets demain.
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